Le syndicat dirigé par Sophie Binet a décidé de ne pas se joindre à la mobilisation impulsée par les « insoumis », suite à la décision d’Emmanuel Macron d’exclure l’option d’un gouvernement du NFP. Mais le syndicat espère toutefois que cette manifestation sera réussie.
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Le 7 septembre, de nombreux militants de la CGT seront dans la rue. Le deuxième syndicat de France n’appelle, certes, pas à la manifestation lancée par des mouvements de jeunesse et une partie de la gauche pour fustiger l’attitude d’Emmanuel Macron qui a refusé de nommer à Matignon la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), Lucie Castets. Mais il estime que cette action « permettra au monde du travail de se mobiliser dans un cadre citoyen pour dénoncer le coup de force » du chef de l’Etat. En rendant publique une telle position, mercredi 28 août, la confédération de salariés exprime une forme de bienveillance à l’égard de la démarche des forces concernées, parmi lesquelles La France insoumise (LFI), tout en prenant soin de ne pas se placer dans le sillage de celles-ci. A « chacun son rôle », comme l’a déclaré, jeudi sur Franceinfo, Sophie Binet, la secrétaire générale de la centrale.
Peu après que M. Macron ait écarté, lundi soir, l’option d’un gouvernement « sur la base du seul programme et des seuls partis [du NFP] », LFI avait exhorté les partis politiques, les syndicats et les associations « à se joindre » à la mobilisation du 7 septembre. Mercredi, en fin d’après-midi, la CGT lui a répondu en adoptant une voie médiane. Elle n’invite pas formellement ses adhérents à participer à la manifestation mais espère que celle-ci sera réussie. Une façon de préserver son indépendance tout en montrant qu’elle est, comme la gauche, révoltée par le comportement du président de la République, « qui ne cesse d’accroître la crise de régime que lui-même a provoquée », selon la formule de Mme Binet. Cette orientation n’est pas tout à fait étonnante de la part d’une organisation qui avait appelé à « voter pour le programme » du NFP, lors des élections législatives anticipées.
La CGT est, elle aussi, désireuse de passer à l’action, mais sur le terrain des « questions sociales » – et non pas des « institutions ». Elle appelle à battre le pavé et à cesser le travail, le 1er octobre, avec une longue liste de doléances : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires et des pensions, etc.