Macron précise son projet pour la retraite
Emmanuel Macron, président-candidat, a levé le voile sur ses objectifs pour la retraite.
Une retraite à 65 ans
Si la retraite vous paraît loin, elle risque de l’être encore plus si la réforme envisagée par Emmanuel Macron entre en vigueur. Le président-candidat voudrait en effet reculer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. La réforme prévue par Emmanuel Macron entrerait en vigueur en 2023-2024 et serait mise en œuvre en 2034. L’idée est de, chaque année, repousser de quatre mois l’âge légal de départ à la retraite. Les personnes nées en 1969 seraient les premières à bénéficier pleinement de cette retraite dont la mise en œuvre débuterait avec la génération 1961. Pour Emmanuel Macron, cette réforme est synonyme de divers objectifs précis : supprimer le principe d’âge pivot ; mettre fin à divers régimes spéciaux ; booster l’emploi des seniors pour lesquels trouver un poste après 60 ans s’avère souvent compliqué ; pouvoir proposer une pension de retraite de 1 100 euros minimum à toute personne ayant réalisé une carrière complète. La pénibilité des métiers, les carrières longues ou encore les questions d’invalidité devraient aussi être prises en compte dans la réforme. À noter : crise sanitaire oblige, la réforme des retraites envisagée par Emmanuel Macron lors de son premier mandat a été mise en pause en 2020.
Retraite : que proposent les autres candidats ?
Qui dit élection présidentielle dit plusieurs candidats et donc plusieurs visions de ce que devrait être la retraite. Jean-Luc Mélenchon a déclaré être en désaccord total avec les propositions du président-candidat qui envisage aussi de remplacer Pôle Emploi par France Travail. Le patron des Insoumis souhaite un départ à la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations. Marine Le Pen évoque pour sa part un départ plafonné à 62 ans. Elle souhaite également un système progressif pour les Français ayant commencé à travailler après 20 ans. Valérie Pécresse souhaite elle une retraite à 65 ans d’ici à 2030 tandis qu’Anne Hidalgo a tranché pour l’âge de 62 ans et veut rétablir les critères de pénibilité.
Une réforme, beaucoup de critiques
Face aux critiques dont ses différentes propositions ont été la cible, Emmanuel Macron a précisé vouloir instaurer une « concertation de manière apaisée ». Pour lui, sa réforme des retraites est difficile à mettre en œuvre mais indispensable. Et aux personnes qui s’y opposent, il répond que celles et ceux qui affirment que le système n’a pas besoin d’évoluer mentent. « Aujourd’hui, en moyenne, en France, on ne s’arrête pas de travailler à 62 ans. La moyenne est à 63,5 ans. Et plusieurs millions de nos compatriotes travaillent jusqu’à 67 ans. Il y a une forme d’hypocrisie » a-t-il ainsi déclaré sur France Inter. L’actuel chef de l’état vient par ailleurs de faire une annonce concernant les retraites s’il est réélu : Il souhaite indexer les pensions de retraite sur l’inflation à partir de l’été prochain. Pour information, chaque année, les retraites sont synonymes de dépenses de plusieurs centaines de milliards d’euros. C’est d’ailleurs le principal poste de dépenses publiques. En 2020, le déficit était de 13 milliards d’euros contre moins de 10 milliards d’euros en 2021 (chiffres du Conseil d’orientation des retraites).
Emmanuel Macron