La question des salaires sera l’objet de ce mouvement. Un sujet crucial dans un contexte de pénuries de main-d’œuvre et de forte inflation.Une intersyndicale réunissant la CGT, FO, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et UNL, a appelé vendredi à une journée de mobilisation interprofessionnelle «sur les salaires et l’emploi» le 27 janvier. En cause, la question des salaires.
Ces organisations «soutiennent les actions et mobilisations organisées dans les jours et semaines qui viennent pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail et appellent à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi le jeudi 27 janvier 2022», indiquent-elles dans un communiqué transmis par la CGT.
Les syndicats notent que «personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités». «Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public», ajoutent-ils.
Une réunion ce vendredi
«Trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte», déplorent-ils, estimant que «sans augmentation du point d’indice» pour les fonctionnaires et du Smic, «il n’y aura aucune avancée pour les salarié.e.s dont les minima de branche sont actuellement en dessous du salaire de base minimum».
Cette revendication sur les salaires est portée de longue date par les syndicats ou les oppositions politiques mais la situation aujourd’hui est telle que de nombreux signaux et indicateurs convergent pour provoquer une véritable pression sur les salaires. Le fort rebond de l’économie après plus d’un an et demi de crise y est évidemment pour beaucoup. Entre les pénuries de main-d’œuvre, la reprise, la forte inflation et les demandes des salariés, les employeurs se trouvent obligés de revoir leur politique de rémunération.
Face à cette situation, Élisabeth Borne, ministre du Travail, a entamé à l’automne des discussions avec les branches qui affichent des minima en dessous du smic pour procéder à une correction des grilles salariales, voire à des revalorisations. Mais les négociations peinent à aboutir. La ministre du Travail réunit ce vendredi les organisations patronales et syndicales interprofessionnelles pour inciter les 15 branches les plus réfractaires à agir rapidement. Du côté de l’hôtellerie-restauration, le patronat a proposé une nouvelle grille des salaires assurant une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic, lors de la deuxième séance de négociation avec les syndicats de salariés ce jeudi. Cette grille, validée par tout le collège patronal, sera mise à la signature des organisations syndicales de salariés lundi et jusqu’au 17 janvier.