À l’appel de nombreux syndicats, une journée d’action interprofessionnelle a lieu partout en France afin de réclamer de meilleurs salaires, adaptés à l’inflation actuelle. À Rennes, plus de 2 000 personnes se sont élancées vers 12 h 15, de l’esplanade Charles-de-Gaulle. D’autres actions étaient menées à Rennes dans la matinée par les lycéens, les postiers, les soignants…
Enseignants, fonction publique, soignants, salariés de l’agroalimentaire, du commerce, transports… De nombreux secteurs seront en grève ce jeudi 27 janvier. Des manifestations sont prévues à travers toute la France, à l’appel de syndicats et d’organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires, dans un contexte marqué par le retour en force de la question du pouvoir d’achat à quelques semaines de la présidentielle.
À Rennes, CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires étudiant·es et FSE appelaient à se rassembler à 11 h, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, pour une augmentation « des salaires, des retraites et des minima-sociaux ». Après une prise de parole de l’intersyndicale, un cortège de plusieurs milliers de personnes, environ 2 000 personnes, 2 500 selon FO, 3 000 selon la CGT, s’est élancé vers 12 h 15, direction l’avenue Janvier, les quais de Vilaine, la Place de Bretagne, puis le Boulevard de la Liberté.
« Une justice sociale, pas l’aumône »
« On prend appui sur les mouvements dans l’Education nationale, l’hôpital où l’aéroport de Rennes qui se mobilisent pour les salaires, explique Fabrice Lerestif secrétaire de l’Union départementale 35 de Force ouvrière. 2 500 personnes cela paraît modeste, mais ce n’est pas si mal dans le contexte actuel. Il faut lutter contre le ferment de la division entre les secteurs d’activité ou entre les générations, si on veut gagner sur l’augmentation des salaires et des pensions. Ce n’est pas la crise pour tout le monde : les grosses fortunes fructifient. On demande une justice sociale, pas l’aumône ». Difficile de mobiliser dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, le délégué syndical avoue avoir reçu des menaces après sa prise de position pour le vaccin. « Il faut lutter contre les divisions sur lesquelles prospère la xénophobie. Je suis satisfait de voir qu’aujourd’hui on mobilise sur le terrain social, de l’apprenti jusqu’aux retraités. »
« PSA, les pompiers, les services publics, l’action sociale, l’Adapei en grève, les routiers sont présents, souligne Dominique Besson-Milord, responsable à l’union départementale CGT. En ce moment quand les salariés sont organisés, ils peuvent obtenir des avancées. Les agents du département ont obtenu une prime, des négociations ont lieu dans plusieurs entreprises. »
D’autres actions à Rennes ce jeudi
D’autres actions étaient prévues à Rennes, dans le cadre de cette journée de mobilisations. À 10 h 30, les postiers avaient donné rendez-vous à République, devant la direction de la Poste, pour réclamer « l’arrêt des réorganisations, des suppressions d’emploi, 300 € nets mensuels d’augmentation et l’instauration d’un 13e mois ». Ils ont rejoint la manifestation intersyndicale.