Grève massive et illimité chez les agents de nettoyage de la Sorbonne

Depuis trois jours, tous les agents de nettoyage (soit une centaine) de l’université de la Sorbonne qui travaillent sur le campus de Jussieu sont entrés en grève reconductible. Un piquet est tenu dès six heures du matin.

« Leurs conditions de travail se sont dégradées lorsqu’ils ont changé de sous-traitants », observe Grégoire Nadin du SNTRS-CGT. Dans le courant du mois de juin, la mission de nettoyage des locaux du campus de Jussieu, alors assurée par l’entreprise Labrenne, passe aux mains du sous traitant Arc-En-Ciel. Une entreprise défavorablement connue des salariés du nettoyage puisqu’elle a déjà essuyé une grève à l’université toulousaine du Mirail en 2020 et une autre en juin 2021 à la gare de Lyon Perrache.

Si 160 agents assurent jusqu’alors le nettoyage des locaux de Jussieu, Arc-En-Ciel décide de ne pas renouveler 30 CDD et de réorganiser les plannings. Conséquence : alors que le métier est déjà éreintant, la charge de travail des agents augmente, leurs habitudes sont chamboulées et leurs horaires répartis en début et en fin de journée. Cerise sur le gâteau, leurs heures supplémentaires, mal comptabilisées, ne sont pas payées.

Aidés par des salariés de l’université, notamment syndiqués CGT, avec lesquels ils organisent une réunion syndicale fin août, les agents de nettoyage se mettent finalement en grève le 14 septembre, après avoir alerté maintes fois leur direction. Ils exigent, entre autres, la fin des changements d’horaire, la réduction de leur charge de travail, la mise à l’écart d’un supérieur jugé autoritaire, le paiement des sommes dues pour les heures non payées et la suppression de la clause de mobilité qui permet à leur employeur de les déplacer sur d’autres lieux de travail à sa guise.

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