Du réchauffement climatique à la montée des prix

Les prix de produits de première nécessité ont augmenté. C’est une conséquence directe du dérèglement climatique, mais aussi de choix des industriels du secteur, qui refusent de toucher à leurs marges.

« Le dérèglement climatique met en danger le marché des pâtes alimentaires » préviennent le Sifpaf (Syndicat des Industriels Fabricants de Pâtes Alimentaires) et le CFSI (Comité Français de la Semoulerie Industrielle).

Les pâtes alimentaires sont fabriquées à partir de blé dur, dont la production a été durement touchée par différents phénomènes climatiques liés au réchauffement climatique.

Le Canada, qui produit à lui seul 2/3 des stocks de blé dur mondiaux, a subi une sécheresse exceptionnelle.

Ses récoltes ont été bien moins importantes que d’habitude. L’Europe a aussi eu de mauvaises récoltes, notamment en France où les pluies ont été trop abondantes. En conséquence, les stocks mondiaux de blé utilisables pour fabriquer des pâtes sont aujourd’hui fortement réduits.

Le même problème se pose pour le colza, le soja, le café, le sucre ou les fruits.

Dans le même temps, la reprise économique amorcée par la sortie de crise sanitaire entraîne une explosion de la demande mondiale… Et des prix. Prix des emballages, coût des transports…

Selon l’Ania, chambre patronale des industries agro-alimentaires, les entreprises du secteur subissent des hausses de 26% sur le blé, 39% pour les huiles ou encore 34% sur les fruits.

Les industriels refusant de diminuer leurs marges, les prix augmentent pour le consommateur.

« Ce racket est d’autant plus scandaleux qu’une hausse des prix alimentaires gonflera encore les profits et ne profitera nullement aux petits et moyens agriculteurs. » s’insurge la Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière CGT.

Le texte de la proposition de loi EGalim 2 sera examiné par les sénateurs demain mardi 21 septembre. Son enjeu est la répartition de la valeur dans la filière alimentaire, de la production à la distribution.

La CGT propose de redistribuer une partie des profits générés, de réduire la TVA sur les produits alimentaires et de garantir un prix minimum d’achat des produits agricoles aux producteurs.

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